SOME LIKE IT HOT : pourquoi est-ce la comédie préférée des Américains ?
Certains l’aiment chaud, ou encore Some like it hot en version originale, est un film de 1959. Cette production américaine est réalisé par Billy Wilder et met en scène de nombreuses figures emblématiques du cinéma de l’époque. Nous y voyons notamment Marilyn Monroe dans le rôle de la belle Sugar, Tony Curtis dans la peau de Joe et Jack Lemmon qui interprète Jerry. Cette comédie regroupe toutes les caractéristiques de son genre en alliant comique sonore et visuel.
Nous retrouvons dans ce film un classique de la comédie, la course poursuite qui entraîne des malentendus et des scènes amusantes. Par exemple, dès le début du film, la poursuite d'un corbillard par la police, ainsi le spectateur découvre, amusé, de l'alcool alors qu'il pensait trouver un cadavre… dans le cercueil transporté… Laquelle poursuite nous entraîne tout au long du film dans un jeu permanent de cache-cache entre gangsters et petits anti-héros sympathiques.
Le comique plus proprement visuel est aussi convoqué à travers le mensonge, les tromperies qui génèrent des situations comiques. En effet le spectateur s'amuse des tromperies que les personnages additionnent et les mettent dans l’embarras car eux-mêmes se perdent dans leurs mensonges. La tromperie participe donc au genre : hommes travestis, mafieux déguisés en fan d’opéra, bouillotte transformée en shaker et on voit les personnages boire dedans...
Par la suite, un comique de situation lié à la confrontation permanente des codes sociaux en vigueur. Le spectateur s'amuse de voir des personnages prêt à tout pour s'enrichir, à l'aide de tentatives amusantes (mariage homosexuel = Daphné veut se marier avec Osgood puis divorcer car elle est en réalité…un homme…pour obtenir une pension de vie, mensonge et déguisement, Joe se déguise en femme pour fuir et en milliardaire pour séduire Sugar).
La base de l'histoire amuse le spectateur. En effet, les mésaventures du duo d'hommes les amusent. La personnalité marquée de chacun participe aussi du comique. Tony Curtis joue le rôle d'un séducteur, menteur, provocateur et dominateur tandis que Jack Lemmon interprète l'homme peureux et hésitant. Le duo est associé à un couple et le spectateur se gausse de voir Joe (qui même dans la peau de Joséphine « porte la culotte ») dominer Jerry ( Daphné).
Le comique est enfin verbal, grâce à des dialogues subtils et intelligents. Les sous-entendus sont extrêmement présents ( blague de « l'unijambiste »). Ainsi qu'une certaine ambiguïté qui fait rire le lecteur ( «I'm a man», «Nobody's perfect» laisse le spectateur sur une fin amusante et ambiguë qui le surprend et le fait éclater de rire)
Ainsi ce film est-il considéré comme l'une des deux meilleures comédies américaines, pour toutes ces facettes comiques.
Estelle GRONDIN et Mathilde ECLAPIER